Le paysage éducatif a considérablement évolué au fil des décennies, affectant aussi les cursus universitaires. Le master, tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’a pas toujours porté ce nom.
Autrefois, les étudiants cherchant à se spécialiser après leur licence se tournaient vers la maîtrise. Ce diplôme, qui faisait office de deuxième cycle universitaire, permettait d’approfondir ses connaissances dans une discipline précise.
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Le passage de la maîtrise au master s’inscrit dans un vaste mouvement de réforme de l’enseignement supérieur, visant à harmoniser les diplômes au niveau européen et à faciliter la mobilité des étudiants.
Plan de l'article
Les origines du diplôme de master
En 1999, sous l’égide de Claude Allègre, alors ministre de l’Éducation nationale, le grade de master est introduit en France. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la déclaration de Bologne signée le 19 juin 1999, visant à créer un espace européen de l’enseignement supérieur harmonisé. La réforme propose une structure en trois cycles : licence, master et doctorat, facilitant la reconnaissance des diplômes à l’échelle européenne.
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Les acteurs clés de la réforme
- Claude Allègre : introduit le grade de master en 1999.
- Jack Lang : modifie l’orthographe en ‘master’ en 2002.
- Rapport Attali : propose la ‘nouvelle maîtrise’ en 1998.
La réforme LMD (Licence-Master-Doctorat), inspirée par le rapport Attali et la déclaration de Bologne, restructure profondément le système universitaire français. Elle vise principalement à harmoniser les diplômes et à faciliter les cursus internationaux.
La mise en place de la réforme
La réforme LMD, mise en place en 2004, redéfinit les cycles universitaires :
- Licence : 3 ans, niveau bac+3.
- Master : 2 ans, niveau bac+5.
- Doctorat : 3 ans, niveau bac+8.
Elle introduit aussi le système de crédits ECTS (European Credit Transfer System), permettant une meilleure mobilité et reconnaissance des études à l’international.
La mise en place en 2004 s’inscrit dans cette dynamique, harmonisant les diplômes d’enseignement supérieur en Europe, facilitant ainsi les cursus et carrières internationales.
Les anciennes appellations du master
Avant la réforme LMD, plusieurs diplômes occupaient la place qu’occupe aujourd’hui le master. Trois diplômes principaux étaient concernés : la maîtrise, le DESS et le DEA.
La maîtrise
La maîtrise était un diplôme de niveau bac+4. Il s’agissait d’un cycle unique permettant aux étudiants de se spécialiser dans une discipline particulière. La réforme LMD a remplacé la maîtrise par le master, étendant ainsi la durée des études à cinq ans (bac+5).
Le DESS et le DEA
- DESS : Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées, orienté vers une professionnalisation rapide et une insertion sur le marché du travail.
- DEA : Diplôme d’Études Approfondies, souvent envisagé comme une préparation à la recherche et à la poursuite d’un doctorat.
Ces deux diplômes, bien que distincts dans leurs finalités, se voyaient fusionnés sous l’appellation unique de master, permettant ainsi une meilleure lisibilité et une harmonisation des parcours.
La création du master a ainsi remplacé les anciennes structures universitaires tout en offrant une plus grande flexibilité et une reconnaissance internationale accrue. La réforme visait aussi à aligner les cursus français avec ceux des autres pays européens, facilitant ainsi la mobilité des étudiants et des chercheurs.
Les réformes ayant conduit au master
Les prémices de la réforme
Le concept de master a été introduit pour la première fois en 1999 par Claude Allègre, alors ministre de l’Éducation nationale. La même année, la Déclaration de Bologne est signée, posant les bases de l’espace européen de l’enseignement supérieur. En 2002, Jack Lang, successeur d’Allègre, modifie l’orthographe de « master » pour harmoniser avec les usages internationaux.
Le cadre législatif et les influences
La réforme LMD (Licence, Master, Doctorat), mise en place en 2004, s’inspire fortement du Rapport Attali de 1998 et de la Déclaration de Bologne. L’objectif : harmoniser les diplômes européens pour faciliter la reconnaissance des qualifications et la mobilité des étudiants et chercheurs.
Les composantes de la réforme LMD
La réforme LMD inclut :
- La Licence (bac+3) : composée de trois années (L1, L2, L3)
- Le Master (bac+5) : deux années (M1, M2)
- Le Doctorat (bac+8) : généralement trois ans après le master
Les innovations introduites
La réforme implémente le European Credit Transfer System (ECTS) pour standardiser les crédits. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet aussi d’obtenir un diplôme sans condition de niveau d’étude. Ces mesures visent à améliorer l’accessibilité et la flexibilité du système éducatif français, tout en facilitant les parcours et les carrières internationales.
Impact de la réforme LMD sur les diplômes
Transformation des anciens diplômes
La réforme LMD a entraîné une refonte des diplômes de l’enseignement supérieur en France. Trois diplômes ont été remplacés : la Maîtrise (bac+4), le DESS (Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées) et le DEA (Diplôme d’Études Approfondies). Ces titres ont été intégrés au cursus de Master, défini par deux années d’études supplémentaires après la Licence, aboutissant à un niveau bac+5.
Introduction des crédits ECTS
La mise en œuvre du European Credit Transfer System (ECTS) a standardisé l’évaluation des parcours académiques. La Licence nécessite 180 crédits, le Master 120 crédits supplémentaires, et le Doctorat 180 crédits. Ce système facilite la mobilité des étudiants au sein de l’espace européen de l’enseignement supérieur, en rendant les diplômes comparables et transférables entre les établissements.
Accessibilité et flexibilité des parcours
La réforme a aussi introduit des mesures pour diversifier les parcours. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) permet d’obtenir un diplôme sans condition d’âge ou de niveau d’études. Les plateformes Parcoursup et Mon Master centralisent les inscriptions respectivement pour la Licence et le Master, simplifiant l’accès aux formations.
Évaluation et reconnaissance des diplômes
Les diplômes sont désormais soumis à des évaluations régulières par des commissions spécialisées : la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) pour les formations en gestion, et la Commission des titres d’ingénieurs (CTI) pour les formations d’ingénieurs. Ces évaluations assurent une qualité et une reconnaissance accrues des diplômes français sur le plan international.